mercredi 8 juin 2016

RUBRIQUE SANKOFA: IV. QUEL AVENIR POUR LE TAMBOUR PARLEUR EN CÔTE D'IVOIRE ?

Le tambour parleur représente pour l’Afrique d’hier, ce qu’est le téléphone pour nous aujourd’hui, avec en sus un caractère sacré. 

TAMBOURS AKAN - GHANA


En effet, outre sa fonction communicationnelle le tambour parleur était objet de vénération et considéré comme instrument divin, le ‘‘verbe’’ par lequel toute pensée était émise. 

Cependant dans un contexte moderne, avec l’avènement de tous les moyens de communication sophistiqués que nous possédons, quelle place occupe le tambour parleur ? Pourrait-il subsister ? Si oui, de quelle manière ?

Nous pouvons déjà pousser la réflexion.

Pour ma part, l’usage des instruments parleurs peuvent être pérennisé et l’héritage culturel contenu légué aux générations futures.


OLIFANT SENOUFO EN BRONZE


Mes propositions

Il nous faut :

ü Penser et revoir le système éducatif, en portant un intérêt particulier à notre culture et notre histoire

ü Conserver la mémoire des outils communication traditionnelle: instruments, codes, messages, philosophie, symbolisme, etc.

ü Apprendre les codes et le décryptage du message tambouriné dans les écoles et établir la drummologie comme discipline scolaire

ü Informatiser les codes et messages tambourinés, comme cela s’est fait avec l’écriture braille, ou clavier sonique pour les personnes ne sachant pas lire

ü Associer drummologie et TIC, pour qu’elle soit en phase avec l’époque

ü Enrichir et actualiser l’alphabet tambouriné


Enfin il faut une réelle implication politique, pour la préservation de ce type de communication ancestrale, mais aussi pour la réappropriation de la culture africaine.

Voici ma noble contribution. Et vous quelles solutions préconisez-vous ?, Partagez les nous.



"Il est dit quelque part, au commencement était la parole, la parole était Dieu. Chez les Akans au commencement était la parole (divine), et l’Attougblan est son véhicule"